3 avril 2012
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je ressens
dans les aspérités des ardoises bleues
et le tranchant des pierres
ses caresses qui lissent
aux feuilles du chêne
je bois dans le large calice du ciel
la bruine limpide de l'ineffable
à la garenne du champ de la pierre bleue
je reprends le tintamarre joyeux
du clapotis de mes yeux d'enfant
la rouge pomme du verger
se gorge de vie
alors que la graminée se plie
j'entends la marche ample de l'ondée
tout se fiige dans les prés
le sage ruissellement
caresse la joue des nuages
puis s'en va dans la ride des argiles
vers le matin vivifiant
du commencement